dimanche 28 octobre 2007

Formule 1 : la vérité si je mens.

« La Presse » du lundi 22 octobre citait, entre guillemets, Lewis Hamilton. Le pilote britannique admettait, avec une belle candeur, avoir par erreur appuyé durant le Grand Prix du Brésil sur le bouton utilisé pour le départ, déclenchant l’incident mécanique qui lui avait sans doute coûté le titre de champion du monde des pilotes.

« La presse » du samedi 27 octobre publiait, combien ?, cinq jours plus tard, ce que le quotidien nommait, lui aussi avec une belle candeur, une « précision » :

« Dans notre édition de lundi dernier, une citation a été attribuée à tort au pilote Lewis Hamilton, dans laquelle on lui faisait admettre une erreur de pilotage lors du Grand Prix du Brésil. »

Remarquez la belle formule : « on lui faisait admettre ». Aveux obtenus sous la torture ? Même pas, juste inventés.

« La Presse » toutefois persiste :

« Toutefois, conformément aux informations qu’il a reçues de sources fiables, notre collaborateur Luc Domenjoz maintient que Hamilton a bel et bien pressé par erreur sur le bouton utilisé pour le départ. »

Le fautif est donc bien Hamilton, et non pas « La Presse », puisque le pilote n’a pas eu le « fair play » de confirmer les aveux que lui avait prêtés « La Presse », sur la base de « sources fiables » mais anonymes (Fernando Alonso, son père ?...) dans l’intérêt même du pilote.

« La Presse » conclut toutefois sa « précision » par : « Toutes nos excuses. »

Il n’y a pas de quoi. C’est ça, le journalisme d’investigation.

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