lundi 22 octobre 2007

Celui qui a perdu, mais un petit peu.

J'ai nommé... Lewis Hamilton. Voilà un conducteur super rapide, exceptionnellement précoce, mais pas (encore?) un grand pilote. Irréprochable, ou presque, pendant presque toute la saison, il a commis, quand ça comptait vraiment, deux bourdes impardonnables; de celles que ni Yamamoto, ni Liuzzi, ni Vettel, ni Sutil ne peuvent commettre, sous peine de renvoi. Pourquoi peut-il les avoir commises?
1. Manque de maturité?Il a moins de 20 Grands Prix à son actif, n'est pas assez expérimenté, on ne peut donc réellement lui en vouloir. Pourquoi pas?
2. La certitude que ces bévues seront sans conséquence? Là, son écurie y est pour beaucoup, qui a choisi, contre toute prudence de vivre et/ou mourir avec lui et pour lui. Elle lui a peut-être joué un sale coup, son équipe, en le préférant, contre toute raison, à son coéquipier double champion du monde. N'ayant pas à faire ses preuves pour devenir le favori de l'équipe, comment pouvait-il estimer le poids de ses décisions pour l'écurie dans les moments cruciaux?
3. Une culture du ''je ne recule pas''? Bien pratique, ce genre d'attitude. Cela évite, quand la pression est trop forte, de passer pour un ''choker'' quand on en est un. No surrender, mon Lewis!
Les point 2 et 3 me rappelle furieusement une situation, celle de l'année 1986-la dernière avant 2007 où le championnat allait se décider entre trois pilotes, lors du dernier grand prix- et un homme, le heros malheureux de cette année là, un certain... Nigel Mansell, en tête du classement avant le dernier grand prix, devant son coéquipier. Alors Hamilton un nouveau Mansell? Plutôt, oui!
-Tous les deux sont arrivé en F1 sans avoir fait leurs preuves (rappelons que N. Mansell n'avait jamais gagné une seule course en monoplace avant d'accéder à la F1!), et plutôt en vertu de leur nationalité.
-Tous les deux ont été outrageusement préférés par leurs écuries à leurs coéquipiers, tous deux déjà doubles champions du monde (Piquet en 1981 et 1983, Alonso en 2005et 2006), ''papistes latinos'' au surcroît, ce qui permettait d'avoir la presse anglaise dans la poche.
-Tous les deux ont foiré lamentablement sous la pression lors de l'ultime grand prix de la saison en ayant l'excuse et l'attitude de l'indomptable énergie et du vertueux courage. Pour plus de similitude encore, Hamilton a lui même appuyé sur le mauvais bouton, comme Mansell lors d'un Grand Prix du Canada resté fameux, ce qui l'a ralenti pour le compte. Alors Monsieur Hamilton, on se revoit dans six ans(Mansell à attendu 1992 avant de devenir champion du monde de F1), ou vous en avez pris pour sept ans de malheur?

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