mercredi 7 novembre 2007

NHL/LNH : le bulletin chiffré politiquement correct.

Pierre Ladouceur, toujours lui, note chaque semaine chaque joueur du Canadien sur une échelle supposée aller de zéro à dix.

Pourtant, toujours dans le bulletin du 4 novembre, après une semaine au mieux moyenne du club, soldée par trois points sur six possible lors de matches tous joués à domicile, le joueur le plus mal noté, Mikhail Grabovski décroche malgré tout la note 6.

Quant à l’autre Michael, Ryder, dont le journaliste écrit qu’il n’a rien apporté à sa ligne, il a droit malgré tout à un 6,4 et Huet, malgré sa « pire performance de la saison contre Toronto » et une « performance ordinaire » dans la victoire contre les Flyers empoche un 6,5.

Questions : que faudrait-il pour qu’un joueur écope d’une note en dessous de la moyenne ? quelle note méritait le Canadien pour sa (non)prestation contre les Thrashers ? Un 3, un 2 ? Comment une équipe peut-elle mériter un 2 ou un 3 quand le pire de ses joueurs récolte un 6 ?

La presse québecoise se flatte parfois avec un peu de complaisance de, justement, son absence de complaisance et même sa cruauté envers les joueurs du Canadien quand tout ne va pas aussi bien qu’elle le souhaiterait.

Mais elle craint de traumatiser un joueur en le notant en-dessous de la moyenne ? Le psychodrame des bulletins chiffrés se serait échappé des salles de classe pour contaminer le Centre Bell ?

Daniel Brière aurait renoncé à Montréal de crainte de découvrir un lundi que Pierre Ladouceur l’avait crucifié d’un 5,9 ?

(P.M.)

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