dimanche 13 janvier 2008

Track and field and doping : AFP still loves Marion.

Il y a quelques mois, alors que the Montreal Sports Amateur naissait à peine, un communiqué de l'AFP sur Marion Jones nous avait touchés.

Alors que tous les rats quittaient le navire de la championne déchue ou plutôt de la tricheuse confessée, le rédacteur de l'AFP affirmait "la sprinteuse, plus victime de mauvaises rencontres que de sa propre malhonnêteté".

Bel exemple de fidélité dans l'adversité.

Aujourd'hui, alors que le navire achève de couler et que Marion Jones se réfugie en prison, l'AFP décide de couler avec lui et reprend, dans un nouveau communiqué son affirmation sur "la sprinteuse, plus victime de mauvaises rencontres que de sa propre malhonnêteté."

L'agence la décrit encore comme "l'une des athlètes les les plus douées de l'histoire" dont les "aveux... trop tardifs" n'ont pu "lui permettre d'éviter la prison et (de) ternir à jamais" sa "carrière".

Si Roger Clemens a besoin d'une épaule pour pleurer ou d'une plume pour célébrer "l'un des lanceurs les plus doués de l'histoire", il sait où aller.

L'affection de l'AFP pour Marion Jones n'est plus touchante, mais dépasse la candeur pour être suspectée de la même malhonnêteté que l'objet de son admiration.

Selon ses "aveux", Marion Jones n'a fait usage de stéroïdes que sur la période septembre 2000-juillet 2001 : Marion Jones croit tellement à l'idéal olympique qu'elle a consenti à se doper uniquement après les jeux de Sydney...

Son film est beau comme "Les chariots de feu", mais sans doute basé sur une histoire vraie.

(P.M.)

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