dimanche 20 avril 2008

LNH : la pas si glorieuse incertitude du hockey.

Quelle morale pour ce premier tour des séries : n'inporte qui peut battre n'importe qui n'importe quand.

La LNH est aussi volatile que la bourse : les performances passées -y compris celle de la veille- ne préjugent en rien des performances futures -y compris du soir même.

Il se pourrait même qu'elles soient négativement corrélées...

Est-ce là l'effet bénéfique de la parité obtenue par l'instauration du plafond salarial?

L'hypothèse paraît optimiste, mais pourquoi pas?

Ou serait-ce plutôt l'effet maléfique du hasard qui déciderait du résultat d'un nombre croissant de parties?

L'hypothèse paraît pessimiste, mais après tout?

Combien de buts dans les séries sont le produit d'un "beau jeu" ?

Combien résultent d'un tir détourné, volontairement ou non, par un bâton, un patin, un genou, d'un partenaire ou d'un adversaire, d'un gardien aveuglé par le trafic ou chahuté par sa zone ?

En clair, peut-on encore, dans les séries, marquer des buts dans des conditions de jeu "normales" ou le futur du hockey s'appelle-t-il Sean "the pest" Avery ?

Et le futur du hockey est-il aussi celui d'autres sports collectifs, en premier lieu le football (le vrai) ?

Là aussi, face à l'hermétisme des défenses, les ballon détournés deviennent une source majeure de buts, au point que, comme au hockey, ils ne sont plus le fruit du seul hasard mais aussi d'une stratégie concertée pour les provoquer.

Peut-être même les tirs détournés y sont-ils répétés à l'entraînement. N'est-ce pas sur un but de hockey d'Inzaghi que le Milan AC a remporté la dernière Champions' League ?

Si les tirs détournés et autres buts anciennement dits de "raccroc" ne résultent plus d'un concours de circonstances chanceux, mais sont activement recherchés par les joueurs, mon hypothèse pessimiste tombe d'elle-même.

Ces buts demeureront malgré tout parfaitement laids.

(PM)

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